15 juin 2012

ATELIER THEATRE : Des mots sur les maux...

"Ce n'est pas que leur collège est plus confronté à la violence.
Pas plus, pas moins qu'un autre.
Mais les élèves de 3e volontaires à l'atelier théâtre ont appris à mettre des mots sur les différentes formes de violence, grandes et petites, présentes au quotidien, à la télévision, au cinéma, autour de soi, voire chez soi parfois ! 
Aors en même temps qu'ils étudiaient et disaient des textes d'auteurs, pour monter leur spectacle, ils ont imaginé des "bulles de violence", de leur plume, pour exprimer tout haut ce que l'on finit par ne plus apercevoir.


Depuis le début de l'année, ces quatorze élèves de 3e, issus des quatre classes de ce niveau du collège, plus un élève de la troisième de Segpa, ont travaillé durant deux heures chaque semaine sur l'apprentissage de la scène, avant de monter le spectacle en tant que tel.
"Au début, on a fait un peu de jeu, explique Raphaël. Puis des impros, deux par deux, fille et garçon." Certains avaient déjà touché au théâtre en primaire, comme Samet qui avait en son temps bénéficié des aménagements des rythmes de vie des enfants, qui avaient été, jusqu'à 2009, mis en place dans le quartier des Glacis.

"On a travaillé plusieurs types de violence, physique, morale, verbale, le mépris, le dégoût, l'indifférence", ajoute Marianne qui avoue aussi, grâce à ces exercices répétés, avoir fait des progrès d'élocution. "Nous sommes moins timides, il y a moins de stress, c'est moins difficile d'articuler", remarque Luca. 
Quoique...
A l'heure de la générale, entre deux ajustements du metteur en scène, Sophie Kordylas, associée au Théâtre du Pilier, on sentait néanmoins la tension remonter d'un cran, à l'idée de jouer l'après-midi devant les camarades. Et à l'espace Louis-Jouvet devant "les copains, les parents, tous les profs" sourit Amélie.
Sur scène, pas ou peu de décor, les comédiens sont vêtus de noir et de rouge alterné, le rouge permettant de ne jamais perdre le fil de ces saynètesdont les textes demandent une maîtrise et une concentration quasi parfaites. 
Le travail de ces élèves est phénoménal, comme le fut celui de leurs prédecesseurs, l'année dernière, qui avaient travaillé sur les résistances.


Passage de témoin
L’atelier théâtre, qui entre dans le cadre de Culture collèges du
conseil général, est une institution au collège Vauban, mené
par Michel Paget, professeur de lettres, qui a cette année
décidé de travailler en binôme avec une collègue, Séverine
Soria, à qui il passera le témoin à la rentrée prochaine.
« Michel a fait des formations sur le théâtre, il connaissait les
ficelles, sourit Séverine Soria, admirative. Je préférais que nous
travaillions cette année à deux, d’autant que nous travaillerons
aussi sur une comédie musicale l’année prochaine ». Séverine a
déjà fait connaître son thème aux futurs comédiens amateurs :
il s’agira des « Nourritures dramatiques et dramatiques
nourritures », un spectacle sur la malbouffe.

d'après un article du pays, le 08 juin 2012, par karine FRELIN

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